Après Aréquipa, je quitte les hauteurs pour quelques jours. Comme il n'est pas possible de faire du rafting (pas assez de client!), dès le retour de Chivay, je fonce au terminal de bus acheter un billet pour le lendemain pour Nazca (cette fois, je fais l'aller-retour vers le terminal de bus pour vérifier compagnie et bus!).
Je fais une nouvelle erreur : j'ai choisi le siège numéro 2, qui est juste derrière le chauffeur. Je n'avais pas pensé que celui-ci était entouré d'une guérite transparente pour le protéger des agressions. Celle-ci reflète la route et me rend malade, à moins que cela soit l'allure sportive de notre chauffeur le long des côtes déchirées du Pacifique! Bref, encore 10 heures pas fabuleuses pour rejoindre Nazca!
Nazca
Fatiguée, je ne négocie pas le tour pour lequel tout le monde vient à Nazca : le survol des "lignes" : calendrier, piste d'attérissage pour ovni, tout a été dit sur elles mais on en sait toujours pas plus. De l'avionnette, on voit des petites figures mais on ne rend finalement pas compte de leur grandeur. J'aurais dû aller les voir de près depuis une plateforme d'observation mise en place au nord de Nazca, j'aurais dû!
Le tour inclut la visite d'un cimetière Nazca et d'un centre de récupération d'or : la première source de revenu de Nazca, c'est en effet la production d'or (il faut traiter 60 kilos de roche, soit 6 jours de travail, pour 2 grammes d'or vendus 10 dollars!).
Après cette matinée d'intenses visites (!), je décide de suivre deux nouveaux amis à Pisco, où nous allions tous. En habitué du trajet, Jorge nous conseille de prendre un collectivos jusqu'à Ica, puis un bus jusqu'à Pisco. Super, allons-y. Nous avons rendez-vous à mon hôtel à 15h, à peine le temps de manger. 10 minutes plus, je découvre le collectivos. Innocemment, je m'imaginais un bus ou une cammionnette. Non, il s'agit de belles américaines et de taxis communs où s'entassent 6 personnes, leurs bagages et le chauffeur. Dès que la voiture est pleine, nous partons.
Stop à Palpa pour acheter des oranges. Jorge et le chauffeur s'accordent pour dire que ce sont les meilleures du Pérou et qu'il faut absolument que les deux européennes y goûtent. Elles sont bonnes !!!!
Paracas et les Iles Ballesteros
4 heures plus tard après un stop à Ica, nous arrivons à Pisco. Rien à voir, port tristounet. Mais de là, part l'excursion pour les Iles Ballesteros.
Les iles Ballesteros, ce sont quelques rochers célèbres pour avoir fait la richesse du Pérou au début du siècle dernier : lieu de vie privilégié d'une foule de cormorans et autres oiseaux, la fortune du Pérou s'est alors bâtie sur le guano. Mais El Niño approche, les froids sévères dans la région de Puno en témoignent, l'année prochaine, ces rochers seront vides, pelés. Le réchauffement des eaux va tuer le crill qui ne pourra plus alimenter les poissons et rapidement les phoques et cormorans se trouveront sans nourriture et mourront par milliers. C'est aussi cela Paracas : le choc direct à un phénomène climatique mondial.
Les approches de Lima
La visite des îles est somme toute rapide. Après le repas, je remonte sur Lima avec un voyageur rencontré pendant l'excursion. Des bus de Peru Bus partent toutes les 10 minutes pour Lima et le rejoignent en trois heures, juste le temps de regarder une version pirate du Seigneur des Anneaux).
Les abords de Lima sont tristes, gris, sales. Bienvenue dans la capitale du Pérou!
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