Russie
Du 03/05/04 jusqu'au 27/05/04
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Le passage de la frontière et l'arrivée à Saint Petersbourg
03/05 : Le grand jour : l'entrée en Russie. J'avoue, je suis émue à l'idée de passer la frontière russe (après les déboires pour le visa, rien que de bien normal). Bref, le Sibélius (train du matin - finlandais) est semi-vide et le passage de la frontière est plutôt sans intéret ni passion. Je note au passage une charmante officier en tenue et en haut talon. Pourquoi pas!
Je suis cependant étonnée par le changement radical de paysage au passage de la frontière : aux maisons proprettes et lumineuses de la Finlande, succèdent les masures délabrées, les marécages, la nature indomptée et de l'autre côté du train un empilement de wagons de marchandises - bois qui attendent de passer la frontière.
03/05 14h10 - Premier exercice périlleux : aller à l'auberge de jeunesse en métro. Procédure : 1. Retrait d'argent : facile même si je n'ai aucune idée de combien je retire car je n'ai pas idée du change!!! 2. Achat d'un billet (jeton) : facile "one!". 3. Trouver la bonne direction : moins simple. Un charmant monsieur à qui j'arrive a dire "vosstania" me fait un long discours en russe qui m'oriente un peu, puis un autre et finalement je m'en sors. Ouf, je suis à l'auberge!!!
Du 03/05 au 09/05 : Saint Pétersbourg
Quelques clichés de la ville
Les grands sites touristiques
Canaux et facades décrépies
Soirée a l'Opéra
Le spectacle des rues : chanteurs, évidemment en uniforme.
Magasins et marchés. Je suis frappée par l'omniprésence d'Yves Rocher en Russie. Le système des queues semblent loin même si tout s'achete encore dans des petits kiosques (souvent ouverts 24h/24).
MacDo en cyrillique!
Vieilles voitures dans rues défoncées, un classique!
Vodka
La nuit
Le ramassage des poubelles méritait photo!
Mais c'est surtout l'apprentissage du déchiffrage du cyrillique et les premiers balbutiements qui marqueront cette première semaine en Russie. Moments comiques (mieux vaut en rire) pour acheter les billets de métro, de train, commander une vodka (pas pour moi, je vous rassure),... Bref, tous les gestes de la vie quotidienne qui prennent un temps fou.
Globalement, l'accueil est dur, surtout dans les entreprises étatiques ou ex-etatiques. Les visages fermés n'invitent pas à la communication.
Et puis, il y a les premières réussites pour se faire comprendre et les bonnes surprises comme Svietana qui me demande son chemin, m'explique qu'elle est inquiète car elle va au Canada, me demande un renseignement sur son billet d'avion et est si heureuse de la réponse qu elle m' embrasse et m'offre une glace tout en parlant, parlant... en russe, évidemment. Je me demande encore comment nous faisons pour nous comprendre!
08/05 : 
Nous visitons Starkoe Celo, le palais de Catherine 2. Nous en profitons pour cirer les parquets (photo 20)
09/05 - 19h15 : La ville est belle mais comme une ville musée un peu décrépie. La vie coule tranquillement à Saint Petersbourg (Thank you Stephan) mais toutes les bonnes choses ont une fin et je prends le train de nuit pour Moscou en kupe (2eme classe). Bon lit, j'y dors tres bien grâce à mon masque et les boules quies (mille fois merci Pascal). Arrivée à 4h, rien n'est ouvert dans la gare sauf la salle d' attente surveillée par la police où les gens attendant les premiers métros J'y finis ma nuit avant d'aller chercher un hôtel.
Moscou
10/05-13/05 : Trois petites journées à Moscou. Trop court pour en apprécier les sites touristiques, mais trop de monuments sont fermés à cause des célébrations du 9 mai. Je reviendrai! La température a drastiquement baissé. On voit même quelques flocons.
Le métro de Moscou. Un peu ridicule, surtout quand on voit un monsieur occupé à pisser sur une colonne en marbre...
La Place Rouge
La ferveur religieuse en Russie
De nombreuses catédrales sont en cours de reconstruction ou construction
Les immeubles staliniens me fascinent...
Les trains...
Vers Irkousk
En route vers Pékin en suivant le trajet du Transsibérien, mais en lui faisant parfois des infidélités, j'ai choisi de faire plusieurs stops pour avoir différents points de vue sur cet immense pays.
250 km après Moscou, Souzdal
Petit village près de Moscou, à 1 heure de bus de Vladimir, qui se trouve sur la ligne du Transsibérien. Haut lieu de l'orthodoxie russe au Moyen-Age, le mauvais temps a un peu gâché la visite de ce site qui compte peut-être plus de coupoles d'églises que d'habitants! Une petite excursion d'une journee me parait suffisante mais ne me laisse que peu de temps pour apprécier les charmes de Vladimir ternis par la pluie et le froid.
1800 km plus loin, Yekaterinbourg
Apres deux trains et un arrêt de deux heures à Nivhny Novgorod, dont je recommande chaudement le "service centre" de la gare pour y passer son temps, nous voici à Yekaterinbourg (Nous = Daphnea et moi). Ville frontière entre l'Europe et l'Asie, Yekaterinbourg me déçoit : typiquement russe, tranquille, je ne lui trouve pas de charme particulier et décide de ne pas y rester plus que le temps de récuperer du train. Je suis surtout décue de ne pas pouvoir voir les Ourals depuis la ville. Et puis, c'est la croix et la bannière pour trouver un cybercafé dans cette ville! Trois petits tours à la gare et me voilà en possesion de mon sésame pour 3 jours de Platskartny vers Irkousk
Comme toutes les villes russes, les parcs ne sont que peu voire pas entretenus et les ordures s'amoncellent. Les rues sont rarement pavées et toujours en piteux état.
Et comme dans toutes les villes russes, sur la place principale, Lénine veille sur la rue Lenina, pas loin de la bibliothèque Lénine. La rue Marxa est généralement proche. Staline est pudiquement oublié...
Yekaterinbourg a vu le massacre des Romanov. Une église à leur gloire le rappelle et une deuxième se construit à côté.
La place principale arbore un souvenir des dernières guerres russes, en particulier de la guerre contre l'Afghanistan.
6000 km plus loin, Irkousk
Porte du Baikal, Irkousk est une charmante petite ville qui garde un fort héritage de son passé : le centre est uniquement occupé par les typiques maisons de bois que souvent occupaient les éxilés en Sibérie. Irkousk est une ville désordre : voitures au volant à gauche et à droite, absence totale du respect du code de la route, pollution, tempête de sable dans les rues non pavées. Et pourtant je m'y promène avec plaisir et j'y reprends des forces apres le petit coup de froid pris dans le train.
Cette centrale approvisionne la moitié du centre de la ville en eau chaude. Pas de chance quand elle tombe en panne! Pas de chance donc pour moi et trois jours de douche à la bouilloire! Mais qui a eu l'idée de centraliser la production d'eau chaude ?
Gare routière, point de depart pour Listvianka concentrant quelques spécimen de bus locaux.
Le Lac Baikal
Sans lui, peu s'arrêterait à Irkousk, qui d'ailleurs perdrait sa raison d'être. Le plus grand réservoir d'eau douce du monde est une bonne occasion pour moi de me détendre et de récuperer totalement de mon petit rhume, de bien manger, de profiter d'un air pur et d'une compagnie agréable. Merci Thibaut, Olivia, Joost et Koen.
Le Transsibérien
Un monde à part qui vaut le voyage à lui seul.
24 + 58 heures en Platskartny, ou peut-être 2 siècles ou 5 heures. J'en perds la notion du temps. Après un premier tronçon à 10 dans un wagon surchauffé (une pseudo missionnaire juive messianique australienne, quelques soldats et Vladimir qui partage notre recoin), j'ai passe mon deuxieme long trajet - Yekaterinbourg - Irkousk avec un groupe de russes rentrant d'un séminaire d'entreprise (leur produit phare, Alura, est un stimulateur de plaisir clitodirien). Un autre monde! 58 heures sans une personne avec qui pouvoir échanger une phrase complète et correcte. 58 heures à parler à l'infini avec les mains, les cahiers et stylos et avec le coeur. 58 heures a 54 dans 60m2. 58 heures entre 15 et 40 degrés. Une expérience riche et inoubliable...
Conclusion
La Russie est un bien vaste pays qu'un petit mois ne permet qu'effleurer. Est-ce un beau pays? A mon sens, non. Ruines, saleté et délabrement caractérisent les villes. Les campagnes s'étendent à l'infini et le Transsibérien accentue encore cette impression de monotonie: bouleaux, cèdres, petits villages en bois. Le détail seul rompt la monotonie.
Mais il y a les russes. Bourrus, durs, fermes, ils peuvent s'avérer en or. Un monde à explorer. La barrière de la langue à laquelle je ne suis pas habituée m'a pénalisée et je le regrette vraiment.
Une certaine tristesse de quitter si vite la Russie compensée par une grande impatience de découvrir la Mongolie.
Dernières modifications : Juin 04
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