Nouvelle Zélande - 3

Du 13/01/05 jusqu'au 08/02/05

 

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Les deux premiers épisodes de la trilogie Nouvelle Zélande étaient essentiellement intérieurs. Le troisième et presque ultime épisode, ultime en tant que carnet en tout cas, est largement ciblé sur l'extérieur, l'outdoor, oserais-je même écrire. Voici donc en quelques mots Christelle en l'île du sud.

Queen Charlotte

Auckland

Arrivée en beauté et en ferry cela va sans dire par le nord et le Queen Charlotte Sound. Un soleil splendide innonde les collines déchiquetées qui serpentent le long des bras de mer. De ci, de là, je suis toujours étonnée de voir une petite maison de bois isolée.

 

Havelock ou un petit havre de paix

Havelock - eglise typique Havelock - YHA ecole YHA - Andreas

Picton n'a pas grand chose à offrir d'autre que le terminal de ferry. Comme la plupart des passagers, j'embarque directement dans un bus qui nous attend. Direction Havelock, petit village de 500 âmes que j'ai découvert à Napier dans un Lonely Planet Tramping in NZ galamment prêté;. J'arrive dans un charmant petit village, point de départ de la Nydia Track et dans une superbe auberge de jeunesse, ancienne école du village réformée. Le temps est magnifique, le jardin agréable. Je renonce à la Nydia Track car je n'ai ni envie de payer 30 euros pour aller au point de départ, ni de faire du stop auquel je n'arrive pas à me résoudre seule. Je profite doucement du temps qui passe entre mes bouquins et ceux de l'hôtel et mes longues conversations avec Andreas (D). Chez Brent, le propriétaire, je pourrais rester longtemps mais les bonnes choses ne sont pas faites pour durer et j'embarque après deux jours de repos (comme si j'etais fatiguée!) dans le bus pour Punakaiki via Nelson.

Nelson

Nelson -ville Nelson - port

Nelson est la ville importante du nord de l'île du Sud, vous suivez toujours? Importante essentiellement pour son port d'où parte la majeure partie des exportations de bois de la Nouvelle Zélande. La ville est petite mais mignonette, le Pak'n Save pour changer est à 15 kilometres du centre donc je me recentre sur le New World côté logistique et nourriture. L'auberge de jeunesse est une vaste industrie mais tout de même agréable. Serait-ce l'effet soleil?

En parlant du temps, je ne reste pas à Nelson. J'y attends juste le bus pour Punakaiki car le beau temps est sensé s'achever le lendemain et j'ai vraiment envie de profiter du parc national de Papoara. Je renonce donc de fait à Abel Tasman et ses côtes superbes mais qui restent des côtes donc des bords de mer donc des marches au goût de sel et de sandflies.

La Cote Ouest

Les cinq heures de bus pour rejoindre Punakaiki s'éternisent et la route le long des côtes torturées me rappellent douloureusement les côtes pacifiques entre Arequipa et Nazca, seul trajet en bus où j'ai du faire arrêtér le bus pour prendre l'air. Je n'en arrive pas à ce point cette fois car j'arrive à m'endormir et oublier les mauvais virages. Dans mon demi-sommeil, j'entends le chauffeur nous raconter l'épopée des chercheurs d'or qui ont envahient la région en 1860 et l'ont quittée à peu près un siècle plus tard en la laissant quasi désertique.

Punakaiki

Riviere Pokairi Idem Fougere vue du bas Fougere vue d en haut Encore des fougeres, ma nouvelle passion! weka

Le temps gris se dissipe rapidement à notre arrivée à Punakaiki et je pars aussitôt en exploration le long de la rivière Pokairi. Le temps est superbe, je suis seule sur un chemin splendide. Je croise juste un weka, un des oiseaux de Nouvelle-Zélande qui ne volent pas. Et puis il y a les fougères toujours et encore, l'eau verdâtre, la boue et les mini-cascades.

Les fameux pancakes Les fameux pancakes Les fameux pancakes

Je finis la journée par les fameux pancakes. Je suis surprise par le vert vif du paysage. Etrangement, je m'attendais à un paysage triste, je trouve sous le soleil des gifles d'eau éclatant joyeusement le long des pierres mousseuses.

Franz Joseph

Que voila 24 heures bien utilisées, mais déja le mauvais temps réapparait. Il est temps de remonter dans le bus pour un nouveau long trajet vers Franz Joseph, la station d'accès au glacier du même nom.

Franz Joseph Un  kea

Nous y arrivons à 17h30 et aussitôt nous embarquons dans une navette pour profiter d'une accalmie et aller voir le glacier. Pas vraiment impressionnant quand on est passé par le Perito Moreno mais c'est la première fois que je vois un glacier au milieu d'une forêt pseudo-tropicale et un perroquet le long de la glace. Le dit perroquet s'appelle kéa et est une peste du même type que les macaques : il ferait tout pour vous voler un bout de nourriture.

Sur la route

Britta et moi Premiers sommets enneiges

Britta (D) et moi continuons la route que nous poursuivons ensemble depuis Nelson. Nous voyons enfin les premiers sommets enneigés des alpes néo-zelandaises. Je m'arrête à Wanaka après un dernier photo stop devant des cascades dont j'ai déja oublié le nom.

 

Wanaka

sommets lac Puzzle world!

Wanaka est un village au bord du lac du même nom avec vue sur le Mont Aspiring en arrière plan. Le vent souffle et ride la surface du lac et me rappelle étrangement l'atmosphère de El Calafate. Je sombre dans mes souvenirs pour la journée et sors de ma léthargie le lendemain pour attaquer le Puzzle word lors de mes dernières heures à Wanaka. Puzzle Word est une sorte de parc d'attraction avec hologrammes, jeux et un immense labyrinthe qui m'a tout de même coûter plus d'une heure et un mini coup de soleil pour arriver à en sortir victorieuse. Wanaka manque tout de fois à mon sens d'un cybercafé digne de nom avec des prix raisonnables, donc je poursuis ma route sur Queenstown.

Queenstown

lac

Queenstown, ville reine des sports d'adrénaline. Vous voulez essayer, Queenstown est là pour répondre à vos rêves les plus fous. Le mien, juste ne rien faire, passer des heures devant le petit écran, de l'ordinateur cela s'entend, pour mettre à jour le site, me plonger dans mes bouquins, dormir et regarder le lac. Je n'ai même pas le courage, la volonté, l'intention de monter en haut de la colline pour prendre en photo la célèbre vue de Queenstown depuis la Gondola. Je suis bien en bas, tout simplement et je profite de trois jours de tranquillité avant de plonger pour dix jours de trek en groupe.

Hiking in New Zealand

En effet, grâce aux bons conseils de mon ami Jon et la désertion compréhensible de certains de mes bons amis, j'ai décidé de reprendre les activités de groupe organisées. Un challenge en soi après neuf mois maître de mon temps. Me voici inscrite à un séjour découverte de la partie sud de la Nouvelle Zélande en dix jours de marche et de route. Le gros avantage de ce tour est de nous permettre d'aller dans des endroits où il est difficile d'accéder sans voiture, voire sans 4*4.

C'est toujours avec un drôle de mélange de curiosité et d'appréhension que je me dirige vers un nouveau groupe. Inutile d'imaginer au préalable, cela ne sera pas comme on le pense, comme on le souhaite, comme on le redoute. Je suis en retard de deux minutes, tout le monde ou presque est déjà là, devant le van reconnaissable de loin de Hiking New Zealand, beaucoup de femmes, beaucoup de jeunes femmes. Notre guide est également une femme, tout sourire, vêtements courts découvrant un corps musclé et tanné, mon premier guide au féminin tout trek confondu.

dejeuner

Rapide présentation au cours desquels on oublie fatalement la moitié des prénoms et des origines et c'est le départ pour la premiere épreuve : le supermarché. Les corvées, organisation des repas, lavage, courses, approvisionnement en papier toilette sont en effet réparties entre les clients, activités idéales pour mettre à jour les dissensions et les caractères de chacun.

Groupe, kayak a Milford Sound

Le premier jour, il est nécessaire de s'adapter à ne pas décider, à suivre tranquillement, à découvrir des gens que je n'ai pas choisi spontanément. C'est à la fois dur et intéressant mais la marche permet d'avoir des moments de tranquillité et H arrive à créer un bon équilibre entre activités de groupe et activités individuelles. Petit bout de femme ultra-énergique, sa personnalité me plaît beaucoup même si je ne partage pas forcément son jusqu'au-boutisme sur la protection de la nature néo-zélandaise.

boue! boue! Et encore de la boue!

Le plus grand moment du voyage restera certainement la découverte de la marche dans la boue, les pieds noirs et trempés. Toujours plus proche de la nature...

 

Brendan (Oz) Sara (Canada) Et moi... Mikky (Danemark) H

Les jours passent à une vitesse folle. J'ai l'impression de passer mon temps à manger, le rythme de marche est lent et ponctué de nombreuses pauses snacks et photos. Le beau temps est enfin au rendez-vous et les paysages sont superbes.

Preparation du Hangi Camp

Les nuits se passent soit en hut, soit en camping et les repas me permettent d'enfin découvrir le hangi, méthode de cuisson traditionnelle maori : les aliments sont déposés dans un trou et cuisent doucement à la chaleur des pierres. Le résultat est délicieux même s'il est ironique de déguster du mouton précisement dans une bergerie. Je découvre aussi les affres de nourrir onze personnes dans des proportions suffisantes et un exercice périlleux : la ratatouille sans aubergines.

Guang (UK)

Je découvre enfin la tyrannie des sandflies, petites mouches noires qui attaquent par dizaine et créent d'infects boutons qui grattent pendant des jours et des jours. J'apprécie d'avoir toujours porter des pantalons à l'encontre des conseils donnés et d'avoir été ainsi relativement épargnée de ce fléau. Guang est littéralement dévoré.

 

Johanna (DK - France)

Bref, cela aurait pu être une véritable récréation si je n'avais pas souffert d'une tendinite à la cheville droite dès le quatrième jour. Celle-ci va d'ailleurs finalement écourter mes jours de marche. Je décide de ne pas participer aux trois derniers jours car j'ai besoin de mes jambes dans deux semaines et je préfere donc m'économiser. Pas de Mont Cook , ni de Mont Summer pour moi donc mais une nuit à camper seule pour la première fois dans un petit camping ou H me dépose gentiment. J'en profite pour lire un Dan Brown et des vieux National Geographic qui traînent dans la salle télé du camping, ne nous plaignons pas! De toute façon, j'ai fait le plein de belles images :

Marsh - routeburn track birch et licken Mount Mitre - Milford Sound Homer Saddle - Homer Track Champ marron sur montagnes bleues moutons Panorama fleur marais au-dessus de Green Lake Green Lake Green Lake au petit matin Catlins - curio Bay -  Dauphins Catlins - Cannibal Bay - moutons Catlins - Yellow eyed pinguins Alpes Lac Ohau Salmon farm vers Mt Cook Moutons reflechis

Christchurch

Christchurch

Et nous voilà de retour à la civilisation, qui se déguise en repas pizza pour fêter la fin du séjour. C'est bien triste la civilisation parfois, non? Christchurch est une petite (la plus grande de l'île du sud) ville charmante (pour une ville kiwi), pleine d'internet cafés et autres attractions touristiques. Je passe chercher mon billet pour le Grand Sud et occupe le reste de mes jours à dormir, manger, faire des lessives, télécharger des photos, bref le quotidien voyageur qui reprend le dessus.

 

Oamaru

Oamaru

Que voilà un petit village qui mériterait d'être connu ! Je découvre Oamaru dans une brochure touristique à Queenstown et décide de m'y arrêter une nuit. Oamaru est pour moi à l'île du sud ce que Napier est à l'île du nord : une incongruité architecturale dans un désert de villes insipides. Oamaru a été peuplée entre 1860 et 1880, comme presque toutes les villes de l'île du sud, au moment du rush vers l'or. Grâce aux carrières calcaires de la région, ce petit bout de ville abrite de superbes et imposants monuments en pierre de taille.

Oamaru abrite également une colonie de pingoins aux yeux jaunes et une colonie de pingoins bleus. Les timides premiers sont évidemment une fois de plus trop loin pour les prendre en photo correctement et il est étrangement interdit de prendre en photo les seconds. Donc pas de souvenirs des pingoins les plus petits du monde : 30cm et 1 kilo!

J'aurais du rester plus à Oamaru, mais j'ai déja réservé bus et YHA a Dunedin. En route donc.

Dunedin

Dunedin

Le dépôt Intercity est cette fois plutôt loin de l'auberge et sans m'en rendre compte, cette petite marche sollicite certainement trop mon fragile tendon. Je reste donc par la suite tranquillement entre l'auberge, le cybercafé et le supermarché, développe mon art de la cuisine du riz sous toutes ces formes et papotte dans les couloirs. De toute façon, il pleut, mon premier jour de véritable pluie dans l'île du sud !

Invercargill

Invercargill, ville de transit. Pas grand chose de plus à en dire. On attend d'en partir, bien sagement. En tout cas, c'est ce que j'y fais.

 

Le mot de la fin

Voilà mon séjour en Nouvelle-Zelande s'achève tout tranquillement. Je vérifie rapidement ma "To Do List" : manger un fish&Chips, fait, une glace Hokey Pokey, fait, voir un kiwi, peut-être la prochaine fois, prendre en photo un mouton, fait et refait, voir les pingoins, fait pour les bleus et les yeux jaunes, pas vu les Fiordlands, manger un hamburger à la biche, pas fait. Résultat honnête, qui attend de tout faire dans ses listes de choses à faire ?

Nouvelle Zélande, un beau pays assurément, une île éloignée du Pacifique inconstestablement, un modèle de colonisation britannique réussi. Sans regret, je le quitte, sans déplaisir j'y repasserais.

La suite, c'est le sud du sud, ou presque : croisière vers l'Antarctique.

 

Le quizz du mois

Pas vraiment un quizz, plutôt un casse-tête fort répandu dans les YHA de l'île du sud. Prenez un socle carré de 8*8 cases et 13 pieces représentant toutes les combinaisons de 5 cases plus le carré à 4 cases. Il parait qu'il y a plus de 100000 combinaisons pour remplir le socle. J'ai bien eu du mal à en trouver une. Qui m'expliquera comment trouver les combinaisons et m'indiquera le nombre de solutions ?

 
 


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