Nouvelle Zélande - 2

Du 02/01/05 jusqu'au 13/01/05

 

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Voila, c'est reparti pour les heures de bus, les changements de lit tous les deux soirs, les occasionnels ronfleurs ou ronfleuses. La reprise est dure. Je n'ai pas de motivation à avancer. Il faut dire que le temps est pitoyable et seules quelques ponctuelles éclaircies me permettent de découvrir des paysages superbes.

Whitianga, péninsule de Coromandel

Entre Auckland et Thames

La première halte, c'est la péninsule de Coromandel. Enfin, un tout petit bout de la péninsule qui m'a été trop recommandée pour l'oublier totalement. Le trajet Thames-Whitianga est magnifique. Le ciel est superbement bleu, les montagnes offrent toutes les nuances de vert et la mer pointe même à l'horizon. Et puis, je suis la seule passagère de la navette et Bob me raconte ses malheurs passés et ses petits bonheurs du présent. L'auberge de jeunesse de Whitianga est bien située au bord de la plage et je finis la soirée en compagnie de mon livre, assise sur le rebord de la fenêtre de la chambre en surveillant le coucher de soleil sur le gros mouton qui occupe le ciel au-dessus de la plage. Demain, je prendrai plein de photos, aujourd'hui, je regarde.

Evidemment, le lendemain, il pleut à nouveau et mes aspirations à découvrir les plages de la région ou prendre un vélo régressent nettement. De toute façon, je suis trop occupée par la biographie de Shackleton pour réellement avoir envie de bouger de l'auberge. Journée tranquille à bouquiner avant de refaire le sac et partir pour Rotorua.

Rotorua volcanique

Rotorua est une des villes les plus touristiques de Nouvelle Zélande. L'air y est saturé de souffre, bref, les rues puent l'oeuf pourri. La ville est plate et en carré comme toutes les villes de Nouvelle Zélande. Le Pak'n Save, le Count Down et le Woolworth se touchent et rivalisent comme supermarché le moins cher de la ville, comme dans toutes les villes de Nouvelle Zélande. Les magasins et les cafés ferment à 17h, comme dans toutes les villes de Nouvelle Zélande. Et pourtant, Rotorua a ce petit quelque chose en plus ou en moins qui en fait une ville insupportable à mes yeux. Cette mauvaise impression est certainement accentuée par l'auberge de jeunesse : industrie du tourisme à son comble, les couteaux sont attachés à la planche de travail, il faut demander ses couverts à la réception, autant de petits détails infantilisants et irrespectueux de l'hôte qui en font un lieu assez insupportable.

Golf de Rotorua Le lac Rotorua Cygne noir sur lac blanc Mouettes Lock it or lose it bord de lac bord de lac - detail

Mais ce ne sont que la ville et le logement. Les bords du lac Rotorua sont superbes et il est possible de faire une très jolie balade depuis la ville le long du lac en bordure de la ville : au menu, évidemment, petits geysers, mares de boue et autres délices volcaniques de cet ancien cratère.

fleurs d'été Champagne Pool champagne Pool - Detail Le bain du diable - detail

J'ai moins de chance côté climat pour ma découverte de WaioTaipu, parc qui concentre les plus belles attractions volcaniques de la région. Je suis un peu déçue par la piscine de champagne qui dans la brume n'a pas la couleur éclatante des cartes postales mais je suis impressionnée par le bain du diable, d'un magnifique et irréel vert jaune vif.

Il y a bien d'autres choses à voir et à faire à Rotorua mais la ville ne m'inspire pas. Je renonce aussi au Cap Est car les prix des transports pour s'y rendre sont prohibitifs à mon gout ou mon budget. Je décide de me rendre dans la ville de Nouvelle-Zélande qui m'intrigue le plus, Napier, pour une visite éclair.

Napier : ville Art Deco

Napier - Isite Napier - cafe Napier - rue 1933 Napier - detail immeuble Napier - Plage

Napier est sur la côte Est de l'île du Nord, une des villes les plus à l'Est et des premières au monde à découvrir le jour chaque matin.

Comme depuis le début de mes voyages dans l'île, le trajet de bus est splendide. Le temps superbe permet de découvrir les forets exploitées pour la production de bois, une des principales exportations de la Nouvelle-Zélande et puis vaches et moutons dans des pâturages ultra-verts. Napier, souvent nommée l'ensoleillée, est magnifique dans la lumière du soir et je découvre avec joie ce petit bout de ville aux allures de Miami, bâtiment Art Deco oblige. Napier a été détruite en 1931 par un tremblement de terre et reconstruite dans ce style gai, flashy et pas cher juste après.

Napier est aussi la porte du woofing. Principal jardin et verger de la Nouvelle-Zélande, Napier-Hasting est la région où il faut aller si l'on veut travailler en ferme à recolter fruits et légumes ou faire les vendanges. Je le saurai pour la prochaine fois. Là, je n'ai plus vraiment le temps. Je profite tout de même des prix intéressants pour faire une cure d'abricots !

Le mauvais temps me poursuit encore et apres une journée grise dans le ciel, je reprends le bus sous le soleil direction Taupo et Turangi.

Le Tongariro Crossing

Lac Taupo

Deux heures de plein soleil au bord du lac Taupo en attendant mon bus et me voici à Turangi, petite bourgade où on retrouve un New World, un fish &chip, deux ou trois hostels et pas grand chose d'autre. C'est essentiellement une arrière-base pour les sports d'hiver ou d'été dans le parc national du Tongariro.

Turangi

Le Tongariro Crossing est une randonnée d'un jour emblématique, que même les non adeptes de la randonnée essaient généralement pour les vues superbes qu'elle offre. Ca, c'est le dépliant touristique. La vérité est parfois tout autre, surtout quand les services métérologiques vont annoncent à 7 heures du matin un temps correct avec possibilité de pluie en fin de journée et que vous vous retrouvez des 9 heures à galérer sous la pluie et face à des vents forts. Vous l'aurez compris, ce n'était pas le jour pour sortir l'appareil photo. Après trois heures à lutter pour voir le poteau indicateur de chemin suivant, nous sommes arrivés à la hutte en bas du Tongariro pour essorer les chaussettes et même les faire légèrement sécher sur le poele avant de repartir. Le temps d'arriver sur le parking du retour, une heure plus tard et nous avons vu le ciel se dégager doucement. Bref, les lacs colorés se sera pour la prochaine fois. Ce jour, c'était lutte contre les éléments le long d'un cratère de plus que j'aurai failli voir.

Inutile de rester plus longtemps à Turangi qui décidement ne m'inspire pas. Par ailleurs, je n'apprécie pas le geste malintentionné de ceux qui ont volé la nourriture qui était stockée dans les frigos communs. Adieu mes yoplaits et autre gourmandises. Je pars pour l'île du Sud avec un dernier petit stop dans la capitale de la Nouvelle-Zélande, Wellington.

Wellington

Wellington -port Wellington - port Wellington - front de mer Wellington - detail Wellington sous le soleil Lana devant Wellington

Si Auckland est la capitale économique du pays et une ville en expansion, Wellington, enchassée et étouffant entre les montagnes environnantes est le siège politique du pays. Ville confuse où tous les styles architecturaux sont mêlés, la grisaille du premier jour ne me la laisse pas apprécier à juste titre. Et puis, il y a ce sentiment de bout du monde, comme à Ushuaia, similaire par son port et la couleur de son ciel mais Wellington est une capitale, on n'en attend pas la même chose que d'un port isolé au bout de la Terre de Feu.

GH  de Wellington Les cuisines de la GH

Le YHA de Wellington affiche complet pour la nuit et je n'ai pas le temps de réserver ailleurs avant de prendre le bus. Simon (UK), à mes côtés dans le bus, a le même souci que moi et nous atterrissons tous les deux dans le backpacker en face de la gare. Celui-ci s'avère être le plus grand bâtiment Art Deco de Nouvelle-Zélande. Je suis particulièrement impressionnée par la cuisine mise à disposition et je ne peux m'empêcher de vous la faire découvrir.

Chauffeur de bus

Je ne pouvais pas terminer ce carnet sans un petit mot sur mes chauffeurs de bus. Je voyage avec InterCity, la compagnie de bus qui relient tous les villes de la Nouvelle-Zélande. Mes charmants chauffeurs, en plus de conduire leur bus, arborent fièrement leurs jolies chaussettes blanches et me font découvrir le pays grâce à leurs commentaires sur les villes et paysages traversés. Certains vont même jusqu'à proposer des arrêts photos, mais j'avoue, la dernière photo de ce carnet, je l'ai volé. Vive InterCity et ses chauffeurs qui me feraient presque oublier ces trop longues heures dans les bus et la complexité du système tarifaires des dits bus.

Le mot du Milieu (Terre du)

Bientôt un mois et demi en Nouvelle-Zélande. J'ai beaucoup survolé, beaucoup trop survolé. Honnêtement, je n'ai pas fait correctement mon travail de voyageur et j'ai passé plus de temps dans mes livres et mes pensées qu'à ouvrir les yeux sur l'extérieur et de ceci, je n'oserais blâmer uniquement le mauvais temps.

La Nouvelle-Zélande, c'est quelques anglais qui ont voulu ou dû déloger les maoris et mettre une barrière de 12 heures de décalage horaire et 25 heures d'avion entre eux et leur mère patrie, en ayant pris soin d'introduire un grand nombre d'espèces animales et végétales exotiques (entendre, de leur mère patrie ou d'ailleurs). C'est un petit groupe d'îles isolé au milieu de l'océan qui vit au rythme d'un groupe d'îles isolé au milieu de l'océan.

La Nouvelle-Zélande, c'est une télé trash, le royaume des McDo et Starbucks qui en arrivent à déloger les encore omniprésents Fish&Chips. C'est le pays roi du tourisme pseudo-pas-cher, mais pas si pas cher, des rando sous la pluie, des traversées de rivières à gué, les chaussures trempées mais aussi de tous les sports de nature et même ceux qui n'existent pas encore.

C'est un pays non-fumeur dans tous les lieux publics, ce qui est un charme non négligeable à mes yeux.

C'est surtout un pays de gens superbes où l'accueil est toujours simple et agréable. On en vient même à se demander pourquoi ce n'est pas aussi simple ailleurs. Imaginez, au téléphone de la SNCF ou d'Air France que l'on vous répète que votre appel est important et puis la petite dame au bout du fil répond enfin, elle a des soucis avec son ordinateur et vous demande d'attendre un peu le temps de rebooter, pendant ce temps vous parlez de la pluie et du beau temps. Et puis, toute contente soudainement, elle vous demande. "well, dear, what can I do for you?"

Mais, la Nouvelle Zélande ne me touche pas suffisamment pour que je fasse mieux mon travail de découverte. Ania, une jeune allemande croisée le temps d'un bus, résume bien mon sentiment général : " Lorsque j'ai du quitter la Nouvelle Zélande, l'année dernière après quatre semaines de vacances, j'avais le coeur littéralement brisé. Mais je ne sais pas si je pourrais m'y établir. Finalement, ce n'est pas si différent..." C'est un beau pays, qui a trouvé un équilibre suffisant pour ne pas vraiment se poser de questions.

Mais ce n'est pas fini. Il me reste encore à découvrir l'île du sud.

 

 
 


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