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24/07/04Bilan au bout de 3 mois de voyage |
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![]() Presque trois mois déjà de route. Dans les 22000 kilomètres parcourus, du froid au trop chaud, des déserts, des plages, des villes. Je parcours mes photos avec nostalgie, émotion, plaisir. c'est le moment d'un premier bilan. Quel pays as-tu préféré? Bon moyen d'introduire une conversation, et pourtant la question n'a pas beaucoup de sens. Plus tard, j'essaierai de définir les pays ou j'aimerais retourner pour des vacances ou pour vivre. Pour l'instant, je me contente des moments, des odeurs, des bruits qui m'ont marquée durant ces premières semaines de voyage. Les souvenirs les plus marquantsLes moments
Les bruits
Les odeurs
Les vues
La nourriture
Le bilanJe me sens reposée, calme et merveilleusement équilibrée. Mise à part un petit rhume qui m'a freinée trois jours, aucune maladie à déplorer. Pour confirmer la règle, seul le voyage en bus de Guilin à Longsheng a été pénible pour moi (bon mal de crâne à la clef), pour le reste, aucun problème de transport. J'ai rencontré des gens que je n'aurais pas imaginé rencontrer, des gens que j'aurais préféré ne pas croiser, mais en tout cas des gens que je n'aurais pas croisés ailleurs et qui m'ont apporté leurs histoires, leurs folies, leurs tristesses et leurs joies. Jamais je ne me suis ennuyée depuis trois mois. Oh, il y a bien des moments longs, des heures d'attente dans les bus dans lesquels je ne peux rien faire d'autres que réflechir et essayer de dormir, des heures de questionnement sur ce qui m'attend au passage d'une frontière, lors de l'arrivée dans une nouvelle ville, des moments de solitude. Mais ce n'est pas de l'ennui car je sais que, de toute façon, le train finira par arriver, qu'il y a toujours un hôtel qui m'hébergera et que je finirai toujours par rencontrer quelqu'un pour étancher ma soif de contacts. J'ai appris à me brosser les dents avec une gorgée d'eau, à me laver avec un demi-verre de ce liquide infiniment précieux. D'une planche dans une ger à l'auberge de jeunesse ronflante de Xi An, de la salle d'attente de la gare de Moscou à l'hôtel confort de Mui Ne, j'ai dormi au son des klaxons, de la mer, des bébés chameaux et des ronfleurs invétérés. J'ai gouté du chien, j'ai détesté le chameau et le gras de mouton, j'ai adoré les cuisines chinoise et vietnamienne. Je rêve éveillée de chocolat noir et j'attends avec impatience les promesses culinaires de la Thailande et de l'Indonésie. ![]() Je sais acheter un billet de train en anglais, en russe, en chinois et en allemand. J'apprends à utiliser mes mains, un papier et un stylo, mon corps pour expliquer ce que je veux. Je suis même capable de longues conversations dans des langues que je ne connais pas, je ne sais toujours pas comment je m'en sors. Je me résigne aussi parfois de ne pas savoir lire ou parler ou les deux et j'apprends à dire avec humilité dans tous les langues : "je ne comprends pas". Je mesure ma chance tous les jours d'être née en France, pays qui m'a permis ce voyage et je bénis ce voyage de mieux me le faire comprendre. Plus jamais je ne me demande si j'ai bien fait de partir. J'en suis convaincue. 2 mois pour voyager, c'est la durée parfaite : durée suffisante pour encore s'émerveiller sans se lasser. Mais évidemment 2 mois sur un an, c'est une autre dimension. Les moments d'intense émotion, de pure joie incontrôlable qui m'arrêtent net dans mes pas, dans mes pensées, sont-ils désormais passés?, je ne sais pas. C'était à Guilin la dernière fois, à vélo parmi les rizières, les cheveux au vent, que je me suis arrêtée avec un sourire de liberté fantastique aux lèvres. Depuis, j'ai retrouvé Yannick et Stéphane pour d'autres bonheurs et j'entre dans une nouvelle phase du voyage dont j'ignore encore les richesses. ![]() Je ne rêve pas encore de retrouver mon travail car j'ai encore énormément à découvrir et chaque découverte et questionnement en appelle d'autres. J'ai fait le plein de livres, à la limite de la boulimie : j'ai même désormais une petite méthode de malaisien pour en apprendre les bases, histoire de faire travailler un peu mon cerveau et peut-être dépasser les 4 phrases de base de reconnaissance (tu viens d'où, tu fais quoi, tu gagnes combien, tu es mariée?). Saigon, c'est une pause avant l'inconnu, presque un nouveau départ après ces deux mois merveilleux de voyage et ces jours tranquilles entre amis. La prochaine étape clef, c'est la Nouvelle Zélande. D'ici là, j'ai 5 mois pour découvrir un peu plus l'Asie du sud-est. C'est peu et beaucoup. C'est maintenant que commence l'exercice périlleux de réussir une merveilleuse année et de ne pas retrouver l'ennui. Voilà, je reprends la route, plus légère car mes polaires en trop sont déjà à Singapour, vers le Cambodge et un programme qui reste à improviser. Je suis impatiente de découvrir Angkor Vat et Kratie et un petit coin de rêve de plongée tuba et...
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