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Afrique du Sud (3/4)Du 17/03/07 jusqu'au 04/04/07 |
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Episode 3 : le ZululandAprès une courte étape de repos au Swaziland, nous continuons plus au sud dans le Maputuland puis le Zululand. Nos repartions du Kruger sans avoir vu de rhinocéros. Nous avions le choix d'aller dans la réserve de Mkane au Swaziland pour en voir mais nous perdions un jour. Nous optons pour la réserve Hluhluwe (prononcez chlouchlouwi, rien que pour le nom, on irait). Après une grosse journée de route, nous arrivons dans le village du même nom, sous un temps grisailleux, le premier du séjour. Notre hôtesse nous recommande de passer visiter le centre de réhabilitation pour félin local, ça nous parait une bonne idée. Endomeni lodge
La visite dure une heure et est particulièrement intéressante pour comprendre mieux les espèces, leur mode de vie, l'interaction nuisible animaux domestiques - bêtes sauvages, sans parler de celle avec l'homme. Nous pouvons aussi approcher de très près des bêtes semi-domestiquées et combler mon envie de caliner ses félins. Hluhluwe ou A la recherche du rhinocéros
![]() ![]() ![]() Et finalement, nous allons nous rendre qu'il n'est pas le seul. Nous observons le bain d'un de ses congénères puis ravies, prenons la route du retour, sur laquelle nous croisons une hyène et trois énormes rhinocéros AU MILIEU de la route. Et là, cela devient tout de suite moins drôle. Heureusement, un camion de ranger arrive et une vingtaine de minutes plus tard, les animaux sont gentillement poussés dans la zone neutre, le bord de la route. L'océan indienNous n'avions pas encore vu l'océan indien (non, non, il n'arrive pas jusqu'à la péninsule du Cap). C'est chose faite le lendemain, depuis le village de Santa Lucia, petite ville balnéaire bien touristique, entrée du parc du même nom, palmiers, hippopotames en liberté (enfin, c'est ce qu'on dit). Maman découvre les geckos, ces magnifiques petits lézards, mangeurs de moustique (en parlant de cela, maman arrête définitivement le traitement anti-paludéen, les moustiques ayant déjà commencé leur hibernage). Nous avions programmé un tour en bateau sur l'estuaire du lac de Santa Lucia. La tempête nous empêche de quitter quai. Après une après-midi de repos, nous faisons notre deuxième safari de nuit et découvrons des caméléons nains et mambas et autres bestioles désormais bien connues (buffles, hippopotames, antilopes,...). Nous achevons la visite sous une pluie battante. Avant de repartir de Santa Lucia pour près de 600 kilomètres de route jusqu'à Bergsville, dans les contreforts du Drakensberg, nous découvrons enfin l'estuaire sous le soleil.
L'Amphithéâtre du Drakensberg![]() ![]() ![]() ![]() ![]()
Après de longues heures d'autoroutes et plusieurs contrôles radars, nous nous rapprochons des montagnes lointaines du Drakensberg nord. La lumière du soir (17 heures) rend les paysages infinis et spectaculaires. Les derniers 70 kilomètres sont superbes. Nous traversons Bergsville sans presque s'en apercevoir, il serait plus vite de l'appeler Bergsvillage, et encore. Mon Coast to Coast, le guide des backpackers sud africains nous indique de continuer encore 20 kilomètres avant d'atteindre l'Amphitheatre Backpackers. Nous continuons donc à nous enfoncer au milieu de nulle part ou plutôt au centre d'un cercle montagneux. Un panneau nous enlève de tout doute : c'est bien là. D'ailleurs, il n'y pas d'autres âmes qui vivent dans les environs.
Nous découvrons dans les environs le plus grand Homeland d'Afrique du Sud : plus de 2 millions d'habitants (noirs) dans cette zône sans ressources naturelles (ça n'aurait pas été une zône noire pendant l'Apartheid sinon, évidemment), sans réseau de transport mais qui semble être quasiment autosuffisante selon notre guide. Bref, des milliers de boîtes d'allumettes typiques de l'Apartheid rangées le long des montagnes et séparées de plusieurs kilomètres de l'omniprésent fil de fer barbelé sudafricains.
Vers JohannesbourgIl est temps de penser au retour. Nous aimerions bien visiter Soweto et Johannesbourg pour essayer de mieux comprendre l'histoire récente d'Afrique du Sud. Mais, même si tout s'est bien passé jusque-là et que nous avons toujours rencontré des gens aimables et serviables, je reste préoccupée de notre sécurité. Après une longue discussion avec la propriétaire de l'Amphithéâtre Backpacker, nous optons pour loger dans un nouveau backpacker de Soweto, ce qui nous permettra de visiter la ville, sans avoir l'impression de débarquer d'un car pour prendre en photo la misère avant de retourner dans les banlieues blanches chics et sécurisées. Sur la route, nous longeons un des plus grands lacs de rétention d'eau d'Afrique du Sud qui alimente une grande partie de Johannesbourg en eau, avec un deuxième lac au Lesotho (au passage, nous apprenons que la principale ressource d'exportation du Lesotho, c'est justement l'eau). Les paysages de montagne disparaissent doucement laissant la place aux plaines vallonnées de l'Etat Libre d'Orange (du fleuve du même nom). La route est belle jusqu'à la mégalopole. SowetoLes indications semblaient simples. Prendre la sortie 7 de la M1, deux fois à gauche puis à droite puis à gauche. Sans problème, je trouve la N1 puis réaliser l'erreur de lettre, nous retournons sur Bloemfontein. Après un demi-tour cavalier avant le péage, nous repartons dans l'autre sens, il est 17h30 et le soleil rasant gène la conduite et nous prévient que nous rentrerons bientôt dans un créneau de non droit : la nuit à Johannesbourg. Je trouve finalement la sortie 7, prend à gauche et me retrouve sur une autre autoroute. Je n'ai pas de carte et ne comprend pas ce qui se passe. Je suis finalement un panneau Soweto, roule jusqu'à la première station essence et me décide à appeler le propriétaire du backpacker qui, après une longue discussion avec la pompiste, comprend où nous sommes pour passer nous chercher. Nous passons donc nos vingt premières minutes au coeur d'un quartier plutôt animé et riche de Soweto de nuit puis traversons toute la ville, très faiblement éclairée, jusqu'à Orlando East, un autre quartier s'embourgeoisant de Soweto. Le lendemain, nous profitons de notre dernier jour pour nous reposer, visiter Soweto à pied avec un guide et prendre un beau coup de soleil. Il y a encore bien peu de blancs qui se baladent dans ses quartiers et l'accueil est très chaleureux. L'Apartheid est fini depuis 14 ans, l'esprit de Mandela est partout, les tristes et toutes semblables boîtes d'allumettres se sont personnalisées, la richesse arrive doucement mais tout n'est pas rose et de loin : le taux de chomage et de sida sont records en Afrique du Sud et en particulier à Soweto. Et le rêve de tous semble être de posséder un mur d'enceinte, des barbelés et une arme pour se protéger.
JohannesbourgLe centre de Johannesbourg est perdu au milieu des anciens terrils, gris et poussiéreux vu de haut, grouillant et animé vu d'en bas. Totalement laissé à l'abandon par les capitaux et entrepreneurs blancs à la fin des années 80, il est désormais la nuit le royaume noir pauvre du crime. Mais des signes d'un nouveau retournement de situation sont là : partout des efforts de réhabilitation des gratte-ciel des années 20 sont réalisés en particulier sous l'effet de la coupe du monde de football de 2010. Mais le football est-il un catalyseur suffisamment puissant pour redresser tout un pays de manière durable ? PretoriaIl ne nous reste que quelques heures avant de reprendre l'avion. Nous n'aurons pas le temps de jeter un oeil à la grande ville boer. Nous traversons les banlieues nord de Johannesbourg et c'est un peu comme pénétrer dans un autre pays après deux jours à Soweto. Là, gisent partout des maisons démesurées avec les murs d'enceinte dont rêvent les habitants de Soweto. ![]() Un dernier stop au Voortrekker monument, le monument à la gloire de la grande marche de peuplement blanc de l'Afrique du sud magnifie ces "autres africains". Immigration, colonisation, droit du sol, avec ces notions complexes en tête, nous reprenons l'avion de retour. Un dernier carnet vous présente nos rapides excursions dans les pays enclaves de l'Afrique du Sud : Swaziland et Lesotho.
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Dernières modifications : 01/05/07 © 2004 - 2010 ![]() |