Mais pourquoi?

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Pourquoi pas ?

Pour ne pas avoir à me dire que j'aurais pu le faire mais que je ne l'ai pas fait.

Pour comprendre les limites de la liberté.

Pour changer d'air.

Pour me faire plaisir.

Pour découvrir d'autres facettes de l'Autre et de l'Ailleurs.

Pour me prouver que je peux encore faire autre chose que subir une routine pas si désagréable que ça.

Pour me reposer et recharger mes accus pour de nouveaux challenges au retour.

 

Pourquoi maintenant ?

Parce que, par une belle nuit de septembre 2003, je me suis réveillée vers deux heures du matin en me disant que c'était décidé. Je n'allais plus resasser inutilement mes soucis quotidiens, plus élaborer des plans sur la comète inutiles, plus dépenser mon énergie pour pas grand chose, plus me demander ce que j'avais fait de beau et de constructif depuis mon retour à Paris.

Parce qu'après sept années de travail plutôt intenses, je ressens le besoin de me remettre en cause, de me lancer un nouveau défi. Et ce n'est pas évident à faire quand on est pris dans le quotidien parisien.

Parce que j'ai les moyens de mes envies et que je suis prête à en assumer les conséquences.

Pour se prouver quoi?

Rien!

Est-ce qu'une année en dehors des sentiers battus va tout changer ? A priori, sincèrement, je ne le pense pas. Mais, je sais qu'elle ne peut pas être neutre pour moi et c'est déjà énorme.

 

Pourquoi un voyage?

Le voyage, c'est une question de plaisir, de rêve, d'opportunité.

L'opportunité, elle est rare, elle se présente à moi et je sais que si je ne la saisis pas maintenant, il sera ensuite trop tard et je pourrais peut-être un jour en avoir des regrets.

J'avoue, je pensais beaucoup à un retour sur les bancs de l'école, en particulier le MBA de l'INSEAD à Fontainebleau - Singapour. Depuis des mois, pour ne pas dire des années, je me pose la question de le faire ou non. D'ailleurs, j'y pense encore. L'intérêt intellectuel est évident mais le choix de vie afférent me motive beaucoup moins. J'ai finalement résolu la question : au fond, je ne crois pas à l'intérêt d'un diplôme de troisième cycle pour réussir une vie et l'attrait intellectuel est trop cher payé (au sens propre du terme).

Alors voilà, j'ai choisi une autre école. Pour une fois, j'ose sortir d'un sentier bien balisé, bien standard et je me lance.

Le voyage, ce n'est en effet qu'un support d'expériences nouvelles, de rencontres originales.

C'est certainement aussi un moyen de commencer à combler le vide d'une année sans contrainte! La démarche de préparation de cette année est d'ailleurs révélatrice : après avoir passé deux mois à effleurer l'idée, butiner les différentes options, rêver, tout commence à se mettre en ordre, s'organiser, se huiler et se rôder. Je dois me freiner dans ma quête d'informations, d'optimisation du temps. Heureusement, le temps va me manquer!

 

Voyager comment?

Il faut se rendre à l'évidence, le monde est si grand que faire le tour de ses trésors est illusoire. Je veux découvrir et redécouvrir, faire la part belle au corps, aux émotions de la nouveauté et de l'inconnu, prendre le temps. Bon, pour ce dernier point, j'ai peur que cela s'avère compliqué si je fais par ailleurs tout ce qui me tente...

Voyager seule

Pas forcément un choix, mais pas forcément non plus la plus mauvaise façon de voyager. On se découvre vite des capacités d'adaptation inattendue et on remise vite sa timidité au placard. Au final, c'est le moyen de faire des rencontres d'un jour ou bien plus. Après deux mois dans les Andes, je suis prête à resigner. Mais si vous voulez faire un bout de chemin avec moi, ça me fera bien plaisir!!!

De l'inconscience ? Avec quelques, voire beaucoup de règles de prudence, je ne crois pas. De toute façon, les ennuis arrivent toujours quand on s'y attend le moins...

Vivre les distances

Comme j'ai trop pris l'avion ces dernières années, je souhaite essayer de limiter au maximum l'emploi de cet engin. L'avion, c'est parfait pour les déplacements d'un week-end et les escapades détente. Luxe suprême des sociétés riches, il nous fait oublier les distances, la beauté et l'aprêté du voyage en lui-même.

Voyager où et comment ?

Le détail , c'est l'objet de la rubrique suivante.

L'envie, c'est Java depuis que je l'ai découvert en feuilletant un GEO il y a près de 15 ans, ce sont les glaciers et les pingouins depuis que j'en ai vus en Argentine, ce sont les immensités de la Mongolie, les montagnes de Nouvelle-Zélande (même avant le Seigneur des Anneaux, si, si) et puis bien d'autres destinations encore.

L'envie, c'est aussi de me frotter à des langues nouvelles, à des cultures différentes. Voir si je peux m'adapter à la Chine et à ses habitants.

L'envie, c'est encore de découvrir des jeux, des musiques, des religions, des cuisines que je ne connais pas ou peu et de manière trop théorique.

L'envie, c'est de faire du sport, de gravir de nouveaux sommets et de découvrir un peu plus ce qui se passe sous l'eau.

Bref, s'aventurer sur des sentiers un peu moins balisés, mais avec toutes les sécurités de voyage d'aujourd'hui (Internet, réseaux internationaux de cartes bancaires, téléphone). Une fois de plus merci à toutes ces inventions sans lesquelles il ne me serait certainement pas venu à l'idée de franchir le pas.

 

Le Pour et le Contre

Finalement, je n'ai jamais vraiment reçu d'accueil négatif en évoquant mon projet. J'en suis agréablement surprise. Même mon contrôleur des impôts m'a souhaité bon voyage (faut-il y voir là un signe?)! Je ne peux, moi, m'empêcher de penser qu'au retour l'accueil ne sera pas forcément aussi chaleureux, surtout dans le contexte professionnel. On verra!

En tout état de cause, avant de prendre une telle décision, il a fallu peser le pour et le contre.

Pour

On ne va revenir la-dessus.

Les risques

  • Le retour et la reprise de la routine : cela ne sera pas la première fois que je pars et que je reviens. Cela doit être gérable.
  • La sécurité, les maladies : tout bien pesé et avec quelques règles de sécurité, certes parfois contraignantes, le risque n'est pas vraiment plus élevé ailleurs que dans mon quotidien parisien.
  • L'ennui, la solitude : le vrai risque. Arriver à occuper son temps comme on le souhaite et pas selon la dictature de la routine. Se passer des amis même pendant les coups de blues. Ne pas être là quand les amis pourraient avoir besoin de moi. Sincèrement, si je ne savais pas qu'internet permet un minimum de contact avec la base, je crois que je ne partirais pas. Téméraire, mais pas tant que çà!
  • Le déficit budgétaire. Il faudra faire attention, mais c'est ma seconde nature!

Tous ces risques sont aussi challenges. Je les vois comme tels. C'est pour cela que je pars.

Ce qui va me manquer

Vous vous en doutez... Non ?

 


Dernières modifications : 15/03/04
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